Sartorius Stedim Biotech, pour vivre heureux, ne vivons pas caché

Sartorius Stedim Biotech et sa maison-mère Sartorius AG tenaient aujourd'hui une journée investisseur sur les objectifs de moyen terme du groupe. La présentation n'a pas enthousiasmé les investisseurs, qui font couler plus de 8% la filiale et de plus de 6% la maison-mère. Contrairement aux usages, la société n'a pas publié de communiqué avant l'ouverture ce matin pour résumer ce qui allait se dire durant la journée. Peut-être parce qu'il n'y avait pas grand-chose à dire justement. Sartorius traverse une phase moins dynamique et les promesses d'embellie d'ici 2028 n'engagent que ceux qui les écoutent.

Sartorius Stedim Biotech a toutefois réitéré les ambitions 2024 dévoilées il y a peu : une progression de 6 à 9% de ses revenus, pour une marge d'Ebitda de plus de 30%. Le second semestre sera plus favorable que le premier. Quant au début d'exercice, il s'est soldé par 666,9 M€ de revenus au T1 (-6,7%) pour des entrées de commandes de 617,3 M€ (+13,9%). A moyen terme, Sartorius AG, la société-mère espère croître entre 10 et 14% par an sur la période 2024/2028, avec une marge d'Ebitda sous-jacente de 34% (36% pour la division BPS, 28% pour la division LPS). Le management a concédé que la visibilité actuelle est moins bonne que celle qui avait permis au groupe de briller jusqu'à la fin de la période pandémique, en affichant notamment des marges d'Ebitda de 35%.

Vallourec défend sa stratégie de marges

Après avoir averti sur ses objectifs initiaux, Vallourec a été chahuté en bourse en matinée. La situation s'est un peu améliorée par la suite, parce que le mangement a apporté des explications assez convaincantes. "La réaction négative initiale aux résultats du 1er trimestre était due au fait que les investisseurs se sont concentrés sur le manque à gagner en termes de volume et sur les prévisions de baisse modérée de l'EBITDA du groupe au 2e trimestre par rapport au 1er trimestre, alors qu'à notre avis, peu d'attention a été accordée à la solidité de la marge des tubes et à l'amélioration de l'EBITDA par tonne", explique Jamie Franklin, de Jefferies. De fait, le titre a gommé ses pertes initiales pour revenir non loin de l'équilibre en début d'après-midi. Le directeur financier Sascha Bibert a insisté en conférence de présentation sur le fait que le groupe affiche des marges largement supérieures au scénario de milieu de cycle. Son patron, Philippe Guillemot, a surenchéri en rappelant que le volume "n'est pas l'objectif principal de notre mode de gestion de Vallourec", avant d'ajouter "Nous sommes donc très attentifs aux marchés qui valorisent la technologie que nous vendons. Et comme je l'ai déjà dit, je pense que le marché devient de plus en plus favorable pour nous dans le commerce international. Deuxièmement, nous continuons évidemment à améliorer notre structure de coûts pour améliorer encore notre marge, ce qui se traduit évidemment par les chiffres que Sascha vient de commenter".

Voilà la raison principale de l'atténuation de la baisse du dossier, malgré l'avertissement sur l'activité.

VK

Sur une longue période, les recapitalisations ultra-dilutives de Vallourec placent le titre au fond du seau. Mais sur 3 ans, Sartorius Stedim Biotech est en souffrance