Paris (awp/afp) - Les Bourses avancent en ordre dispersé jeudi, cherchant une direction après la réunion de la Banque centrale américaine la veille, le flot de publications d'entreprises et avant le rapport officiel de l'emploi américain vendredi.

En Europe, Paris était à la traîne avec une baisse de 0,65% vers 11H35 GMT, avec le repli de certains poids lourds comme TotalEnergies ou Sanofi. Francfort grappillait 0,05% et Londres 0,40%. En Suisse, l'indice vedette SMI cédait ses gains de la matinée (-0,10%).

Après une clôture dispersée mercredi à la suite de la réunion de la Banque centrale américaine, les indices américains se dirigeaient vers une ouverture en nette hausse entre 0,5% et 0,9% selon leur contrat à terme.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en légère baisse de 0,1%. Hong Kong a bondi de 2,5%, poursuivant sa grande remontée (+21,7%) depuis ses plus bas de l'année en clôture, mi-janvier.

Les marchés digèrent toujours la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), qui a laissé ses taux directeurs inchangés. Malgré la persistance de l'inflation et les signaux envoyés indiquant qu'une baisse des taux directeurs à court terme n'était pas dans les plans, "la Fed a pris soin de ne pas laisser penser au marché que la prochaine action ne serait autre chose qu'une baisse" explique John Lloyd, expert crédit chez Janus Henderson Investor.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats en Europe et aux Etats-Unis se repliaient.

Les résultats d'entreprises sont également encore nombreux. Seront notamment publiés jeudi après la clôture de la Bourse ceux d'Apple.

Vendredi, le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis sera l'événement le plus attendu.

Les banques encaissent

Les résultats des banques en Europe ont été bien accueillis par les investisseurs: ING bondissait de 6,14% après avoir annoncé un nouveau programme de rachat d'actions jusqu'à 2,5 milliards d'euros.

La banque britannique Standard Chartered grimpait de 5,44% après avoir publié des bénéfices qui ont bondi au premier trimestre, tirés par la banque d'investissement et la gestion de fortune notamment.

En Espagne, Banco de Sabadell gagnait aussi 4,65% après que sa compatriote BBVA (-2,80%) annonce son souhait de fusionner avec elle, dans une offre la valorisant à 11,5 milliards d'euros.

Yoyo du yen

Le yen perdait du terrain jeudi face au dollar (-0,21% à 154,93 yens pour un dollar), après avoir rebondi fortement mercredi, les analystes suspectant une intervention des autorités japonaises sur le marché des changes pour soutenir la devise.

Le yen est monté en flèche mercredi, peu avant 21H00 GMT, gagnant brièvement plus de 3%, un bond encore plus impressionnant que celui ayant eu lieu lundi.

Ce mouvement brutal a porté la monnaie japonaise jusqu'à 153,04 yens pour un dollar, avant qu'elle ne recule à 154,57 yens pour un dollar en fin de séance. Cela constitue tout de même une hausse de 2,08% sur la journée, une variation colossale pour ce marché où les fluctuations quotidiennes se limitent souvent à quelques dixièmes de points de pourcentage.

Jeudi, la monnaie est d'abord retombée sous les 156 yens pour un dollar avant de combler la plupart de ses pertes.

Les analystes suspectent "une nouvelle série d'interventions sur le marché des changes" par les autorités japonaises, qui ne communiquent traditionnellement pas, et ne donnent des éléments que plusieurs jours, voire plusieurs semaines après, selon Kit Juckes, analyste chez Société Générale.

Sur les autres devises, l'euro reculait de 0,10% face au billet vert, à 1,0701 dollar pour un euro.

Le bitcoin avançait de 1,74% à 58.300 dollars, mais reste en perte de près de 9% sur la semaine.

Le pétrole rebondit un peu

Les cours du pétrole se reprenaient après leur chute de la veille, le marché s'attendant à ce que ces niveaux de prix plus bas incitent les Etats-Unis à remplir leurs réserves stratégiques de brut.

Le baril de Brent valait 83,95 dollars vers 11H20 GMT (+0,61%) et celui de WTI américain 79,40 dollars (+0,51%).

afp/al