LONDRES (Reuters) - La numérisation et l'arrivée des grandes entreprises technologiques dans le secteur de la finance créent de nouvelles vulnérabilités et augmentent les risques déjà présents dans le système financier, selon un rapport publié jeudi par le Comité de Bâle, qui régule le secteur bancaire.

Le développement de l'informatique dématérialisée ("cloud computing"), qui fait dépendre certains services bancaires essentiels de prestataires externes, l'émergence de l'intelligence artificielle (IA), de la blockchain, ainsi que l'essor de l'"open banking", qui consiste pour les fintechs à partager les données de leurs clients avec les banques, font apparaître de nouveaux risques, a déclaré le Comité de Bâle.

Parmi ceux-ci, "des risques réputationnels et stratégiques plus importants, davantage de facteurs pouvant mettre la résistance opérationnelle des banques à l'épreuve, et de potentiels risques systémiques liés à des interconnexions accrues", détaille le rapport.

"Lorsque cela sera nécéssaire, il faudra réfléchir à la pertinence de nouvelles normes pour mitiger les risques et les vulnérabilités", a ajouté le Comité de Bâle.

Mercredi, la Banque centrale européenne avait averti que l'utilisation de l'IA dans la finance pourrait nécessiter de nouvelles règles.

Le Comité de Bâle est constitué de banquiers centraux et de régulateurs financiers des 27 pays qui mettent en pratique les règles décidées en son sein.

(Reportage Huw Jones, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

par Huw Jones