Le titre Stellantis est lanterne rouge du CAC 40 ce mardi avec une baisse de 8,94%% à 21,135 euros après avoir dévoilé des revenus en berne au premier trimestre et qu'il anticipait un recul de sa marge opérationnelle au premier semestre. Le chiffre d’affaires a reculé de 12% à 41,7 milliards d’euros. Le constructeur automobile explique cette chute "principalement par un volume de ventes en baisse et des effets de mix et de change défavorables, partiellement compensé par des prix nets légèrement positifs".

Plusieurs concurrents étrangers de Stellantis comme Mercedes-Benz et Volkswagen affichent aussi de fortes baisses aujourd'hui après l'annonce d'un début d'année 2024. Porsche a aussi déçu.

Stifel reste à l'achat avec un objectif de cours de 32 euros sur Stellantis , soulignant que les stocks ont diminué sur le trimestre, et louant la "discipline tarifaire" du constructeur. UBS reste également à l'achat avec un objectif de cours de 26 euros:

Les ventes consolidées ont baissé de 10% à 1,335 million d'unités, "reflétant des actions sur la production et la gestion des stocks pour préparer une vague de nouveaux produits au deuxième semestre 2024", a précisé le groupe.

Marge opérationnelle courante vue en net retrait au premier semestre

"Nous réduisons les stocks afin de renforcer la solidité de nos prix relatifs en vue de la nouvelle offensive produits à venir cette année dans les régions clés. (...) Nous pourrons ainsi ouvrir la voie à une amélioration significative de notre croissance et de notre rentabilité au deuxième semestre", a déclaré la directrice financière, Natalie Knight.

Le groupe annonce que le rachat d'actions de 3 milliards d'euros est en bonne voie pour être achevé en 2024. Parallèlement le dividende ordinaire de 1,55 euro par titre (en hausse de 16 % par rapport à l'année précédente) approuvé lors de l'assemblée générale annuelle, est à verser aux actionnaires le 3 mai 2024.

En début de ce début d'année marqué par une baisse de l'activité, Stellantis a réitéré sa prévision d'une marge opérationnelle courante à deux chiffres en 2024, ainsi qu'un flux de trésorerie disponible industriel positif, malgré les incertitudes macroéconomiques.

Natalie Knight a précisé aux analystes que la marge opérationnelle courante était attendue entre 10% et 11%, rapporte Reuters. Elle reculerait nettement par rapport au premier semestre 2023 où elle s'était élevée à 14,4%.